Dans ce premier post sur mon Substack, j’aborde les raisons qui me donnent envie d’écrire, en commençant avec mes expériences passées, puis en décrivant les objectifs recherchés.
Ingénieur né
Durant toute ma scolarité, au moins jusqu’au Bac, l’idée même de lire et d’écrire ne m’intéressait pas. Je suis fils et petit-fils d’ingénieurs, chez nous l’esprit scientifique a toujours été roi.
À l’école primaire, j’avais rarement la moyenne en dictée et détestais les poésies à apprendre par cœur. Au collège, j’étais très agacé par les lectures imposées durant les vacances, tel que Paroles de Poilus avant la rentrée de 3e. Au lycée, je garde un très mauvais souvenir de mon oral du bac français, conclu d’un triste 6/20 pour mon analyse des Fleurs du Mal de Baudelaire.
Évidemment, j’ai finalement obtenu un Bac scientifique… et suis devenu ingénieur. Après toutes ces années, je m’étais convaincu que tout ceci n’était pas pour moi, peu aidé par une approche scolaire pas vraiment en phase avec mes goûts.
Et puis j’ai grandi et gagné en maturité. Un jour j’ai découvert que je pouvais lire sur des sujets qui m’intéressaient.
Mon premier vrai livre a été De l’inégalité parmi les sociétés, énorme pavé de 500 pages. J’avais 23 ans. Depuis, j’ai probablement lu une centaine de livres, principalement sur les thèmes de la géopolitique, l’histoire (j’ai relu Paroles de Poilus de mon plein gré), la sociologie, la science, et même quelques rares romans. Ma dernière lecture en date est Why We Sleep, que je conseille.
De la lecture à l’écriture
Mais pourquoi parler de lecture alors que le titre de ce post aborde l’écriture ? Car les deux sont intrinsèquement liés, du moins dans mon expérience. En effet, au tournant de la vingtaine, alors que je m’ouvrais à la lecture, j’ai aussi découvert que j’aimais écrire.
C’est donc naturellement que j’ai commencé à écrire sur ce qui me passionnait depuis tout petit : les jeux vidéo. Tout a commencé sur les forums de jeuxvideo.com, et en particulier celui du jeu Battlefield 1942, sur lequel je faisais un rapport régulier des nouveautés. Puis je suis devenu rédacteur sur un fan-site du même jeu durant cinq ans, avec en conclusion un long dossier de 40 pages retraçant l’histoire de la série Battlefield, que j’ai encore en PDF.
Ainsi, en quelques années, la lecture et l’écriture m’ont permis d’améliorer énormément mon vocabulaire, ma grammaire et mon orthographe. D’un élève largement handicapé par ses faibles capacités rédactionnelles et plus globalement son rejet de la littérature, je suis devenu un adulte doté d’un bagage rédactionnel très utile dans le milieu professionnel.
Depuis, j’ai continué à écrire sur les jeux vidéo dans un blog personnel : Raconte moi une histoire1, puis lors de mon expérience d’un an et demi aux États-Unis : Nono est aux States2.


Exercice de rédaction
C’est pourquoi, durant cette pause professionnelle, j’ai décidé d’écrire sur un tout autre sujet : ma carrière. Cela fait pratiquement dix ans que je n’ai pas écrit sur mon temps personnel, or c’est un exercice qui m’apporte beaucoup sur au moins trois aspects.
La premier, que je viens d’aborder, est celui de la pratique rédactionnelle, de l’usage de la langue - ici française, mais j’ai beaucoup pesé le choix de le faire aussi en anglais - pour retranscrire mes pensées. Le choix des mots, des tournures de phrase, la relecture, etc. Tout ceci se pratique, s’entraîne, et permet ensuite de mieux communiquer dans le milieu professionnel, par exemple via email.
Le deuxième aspect, très important pour moi, est la formalisation de mes idées. J’ai des idées qui fusent dans tous les sens, des sensations ou convictions difficiles à exprimer. Le fait d’écrire impose de mettre de l’ordre dans mon cerveau et requiert un travail de cadrage, de créativité, et même d’introspection, qui est stimulant.
Le dernier aspect découle directement du précédent : écrire mes pensées permet d’en garder une présentation claire et surtout figée dans le temps. Je suis au final mon premier lecteur et j’aime beaucoup me relire après plusieurs années. Je retrouve de nombreux détails que j’avais oublié, et peut parfois constater l’évolution de ma façon de penser.
En octobre dernier par exemple, nous avons fait un voyage aux États-Unis avec mes beaux-parents. À cette occasion, j’ai relu et partagé l’intégralité de mon blog USA de 2015 au gré de nos visites, ce qui nous a permis de revivre et partager cette expérience importante de ma vie.
Qui sait, peut-être qu’un jour ma fille tombera sur ce blog et en apprendra d’avantage sur moi, comme je suis moi-même tombé sur le journal personnel de mon grand-père relatant son séjour forcé à Berlin en 1943, dans le cadre du STO.
Comme quoi, il y a peut-être plus que des ingénieurs dans ma famille finalement...
Mon post préféré : GTA Chinatown Wars
Mon post préféré : Portland, Nick et Tim